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l’intérieur des voitures. Les enfants demandent à descendre pour
faire leurs besoins, c’est alors que nous constatons que certains
n’ont pas pris la peine d’attendre…
Il faut dire qu’une grande partie d’entre eux souffre de diarrhées
récurrentes que notre équipe médicale peine à guérir. Nous
prenons la décision de les faire sortir pour les envoyer se soulager
derrière les épaves de voitures qui encombrent la cour, sous la
surveillance de Philippe « Phil » et de Nadia.

Pendant ce temps, avec Jean-Daniel, dit « Jedaï », notre
photographe, je commence le nettoyage de l’intérieur de certains
4x4, car l’atmosphère y est devenue irrespirable. Nous sommes
obligés de laver certains intérieurs à grande eau, ce qui agace nos
gardiens face à un tel gaspillage, mais il est hors de question pour
nous de laisser les enfants remonter dans des véhicules insalubres.
Ayant reçu leurs premières notions d’hygiène, ils ne comprendraient
pas que nous n’ayons pas fait le nécessaire.

La proximité avec la population qui pénètre maintenant sans
retenue dans la cour devient de plus en plus difficile à supporter.
Certains veulent nous pendre tout de suite, d’autres préféreraient
nous égorger comme des chèvres, charmantes intentions qui ne
rassurent aucun d’entre nous et qui me mettent dans une rage
folle.
Je me retiens plusieurs fois d’attraper quelques-uns de ces fous
hurlants et de leur rentrer dedans, mais craignant de finir en
martyr de l’humanitaire, je préfère rester le plus zen possible,
pensant fortement à ma famille qui préférerait me voir rentrer en
un seul morceau, ce qui, personnellement, me semble être
également la meilleure option !
Tous ces détestables personnages, pour la plupart, coiffés d’un
turban, se comportent désormais comme des enquêteurs, se
mettent à interroger et par la même occasion terrorisent les

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