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Les grands formats étaient bien affranchis il n’y avait pas de fraude.
            Nous devions donc chercher ailleurs. La recherche faisait partie de notre
            travail et celui-ci consistait à faire de la recherche. Il y avait une forte
            différence entre la recherche scientifique et nous. Nous, nous devions
            être obligatoirement des trouveurs. On trouvait après avoir cherché ce
            qui est logique, mais ce qui est logique dans les cercles scientifiques de
            la recherche ne l’est pas forcément à la Poste. Mais entendons-nous bien,
            il ne faut pas s’imaginer que tout est illogique. Si c’était le cas, le
            courrier destiné à tout un chacun ne serait pas expédié.


            Nous cherchions donc et nous trouvions ; il arrivait même parfois qu’on
            nous apportât des enveloppes contenant des pièces. Il était interdit
            d’après le règlement d’envoyer de l’argent surtout des pièces… Pourquoi
            des  pièces ?  parce  qu’elles  abîment  l’acheminement  du  courrier
            mécanique et qu’elles empêchent de faire une bonne lecture optique, au
            laser, de l’adresse du destinataire. Ces enveloppes devaient être signalées
            à l’expéditeur.

            Le travail se terminait à 22 heures et en attendant l’heure de départ, nous
            rangions ce que nous avions dérangé à partir de 21h30.


            Une fois l’heure arrivée, je quittais le centre de tri après avoir salué mes
            collègues et me retrouvais sur le quai de la gare pour attendre mon train.
            Je me disais que d’ici quelques minutes je serai assis dans le train. Ouf !
            Le trajet du retour m’étais toujours plus agréable que l’aller pourtant, il
            faisait encore très noir, je ne profitais pas du paysage. J’aspirais à être
            chez moi.
            Il fallait encore que je patiente une heure trente avant de pousser la porte
            de ma maison.


            Après avoir quitté le train, il fallait que je prenne mon scooter et que je
            roule sept kilomètres. Lorsque le temps est au beau, c’est très agréable
            de rouler mais lorsqu’il pleut, même pour une courte distance c’est fort
            déplaisant même bien couvert.
            Le deux-roues une fois rangé dans le garage attenant à la maison, je
            pouvais enfin franchir le seuil de ma demeure.



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