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Je leur avais expliqué la situation des deux acteurs concernés et du
metteur en scène. Il y avait Françoise, ma femme et mère de mes filles,
il y avait moi, mari et père, et un médiateur le juge de paix.
En conclusion, j’étais mis à l’épreuve, je devais être testé c’est-à-dire,
mieux gérer mes problèmes, (perte de mon emploi, dépression et donc
mauvaise humeur) calmer mes ardeurs,(mon envie de rapprochement
avec ma femme) maîtriser mes inquiétudes et dire amen. Quasiment
comme un enfant de chœur obéissant à son directeur de conscience sur
le plan religieux. Or je n’étais pas fait pour dire amen, mais je devais le
dire pour sauvegarder la stabilité de mes filles. Quand elles étaient avec
moi, elles me racontaient le déroulement de la semaine, et je notais que
je leur manquais au quotidien. J’en déduisais qu’il y avait un manque et
ce manque c’était moi car j’étais homme et leur père. Une fois, Virginie
la cadette me posa une question, elle voulait savoir si j’avais une autre
femme dans ma vie. Je lui répondis par la négative.
— Tu vois Virginie, quand on établit un contrat, il faut le respecter dans
son entièreté on doit lui être fidèle et il faut appréhender ce terme au
niveau du corps, de l’esprit et du cœur.
Lorsque mes filles sont avec moi, nous trouvons toujours le temps trop
court ; lorsqu’il ne pleut pas, nous faisons souvent des balades, nous
découvrons la région agréablement. Au début, c’était en flânant, ensuite
je me suis procuré des circuits via le syndicat d’initiative.
À partir de ce moment-là, nous programmions un nouveau circuit pour
leur prochaine visite.
***
Je disais à Jean une fois l’heure de table passée :
— Allez, on s’occupe de la caisse près de la trieuse ?
— Oui cette fameuse caisse aux grands formats. Surtout ne l’oublions
pas, n’est-ce pas ?
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