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— Mais c’est bien simple.
— Il suffit de faire passer tout ça en imprimé, donc on va contrôler que
ce sont bien des imprimés.
— O.K. je vois, nous avons la réglementation, on pourra s’appuyer
dessus en cas de litige.
— Bien sûr que oui, me dit-il.
Les heures passèrent si vite qu’on arriva à 18 heures. C’était l’heure du
casse-croûte.
Nous étions assis près de notre table de travail qui se situait sur un côté
de la grande salle où se trouvaient toutes les machines, les bacs, les tables
destinées aux diverses opérations.
Nous étions à peine installés pour nous restaurer que monsieur Courtois
nous avertissait qu’il y avait près de la trieuse une caisse de courrier
grand format à vérifier. Mon chef, lui fit remarquer que c’était notre
pause et que dès que celui-ci serait terminé on s’occuperait de cette
fameuse caisse.
Les deux hommes avaient parlé amicalement. À part quelques-uns
d’entre nous ont savait que monsieur Courtois était divorcé depuis peu.
D’après ceux qui l’avaient connu avant la « cassure », comme mon chef,
il était plutôt aimable. Depuis, il était devenu plus autoritaire et un peu
amer sur les bords.
Lui et moi étions presque logés à la même enseigne en ce qui concerne
la situation familiale. Jean me demanda des nouvelles de mes enfants.
— Ah, elles ne sont pas mauvaises, lui dis-je.
— Tu les as vus cette semaine ?
— Oui, j’en ai eu la garde… cela m’a fait plaisir.
— Et pour tes filles ?
— Je pense qu’elles se plaisent avec moi. Ce n’est pas comme
Françoise… disons qu’elles ont besoin des deux.
— Si tu l’appelles par son prénom, c’est que tu la respectes encore.
— Bien sûr que oui, nous avons des caractères différents, mais je
l’apprécie. C’est à cause du caractère que je me trouve séparé. Même
les filles ne comprennent pas cette séparation.
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