Page 3 - Avant-postes de cavalerie légère
P. 3
La formation de l’officier tournait bien évidemment autour de cette
monture moderne qu’est le chat. L’usage du char léger reprenait les
missions traditionnelles de la cavalerie légère. L’art du char de
combat continuait avec bonheur celles de la cavalerie lourde.
Et, pour développer les qualités humaines de l’Officier, tous les
officiers-élèves pratiquaient les deux sports en rapports avec la
tradition classique de la cavalerie et sa tradition moderne : l’équitation
et la moto.
Pour les quelques heureux qui avaient déjà pratiqué l’équitation, le
cadre où pratiquer celle-ci était un vrai bonheur. Mais la plupart des
officiers-élèves découvraient ce noble animal en arrivant à Saumur.
On ne leur demandait pas de devenir en un an des équitants
émérites, mais de parvenir à tenir sur sa monture et d’en être le
patron, celui qui impose sa volonté. En cours d’année, certains
exercices d’orientation ou de combat se déroulaient à cheval,
permettant ainsi de voir les progrès accomplis.
Pour la moto, après formation et passage du permis, les exercices
étaient essentiellement des exercices d’orientation. La mécanisation
offrait ainsi un terrain d’exercice beaucoup plus vaste que celui de la
course d’orientation à pied. En outre, les vieilles motos utilisées
avaient un nombre impressionnant d’heures d’exercice tout-terrain au
compteur, ce qui rendait leurs performances parfois capricieuses.
Dépanner sa moto et terminer l’exercice, fut-ce à pied en poussant sa
monture, n’était pas une part négligeable de ce sport.
Au bout d’une année, avant de rejoindre leurs affectations, les
officiers élèves préparaient les spectacles à cheval et à moto qu’ils
donnaient à l’occasion du Carrousel de Saumur, en introduction à la
fameuse reprise du Cadre Noir. Ces spectacles auxquels tous les
officiers élèves participaient permettaient de sanctionner les progrès
accomplis dans le maniement de ces deux montures, non pas dans
un cadre d’excellence individuelle, mais dans un cadre d’action
d’ensemble qui est à la base des manœuvres militaires et à l’origine
des carrousels et des spectacles de reprises à cheval.
Bien sûr, en dehors de l’enseignement théorique, pratique et sportif
des officiers-élèves, l’école encourageait ceux-ci à l’étude
individuelle. Le Musée des Blindés, le Musée de l’Ecole et la
8