Page 18 - Avant-postes de cavalerie légère
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leçons du grand chef ? Foch disait : « A la guerre on fait ce que l’on
peut avec ce que l’on sait. »
Et que de choses à glaner encore dans les chapitres qui traitent des
avant-gardes, des reconnaissances, des vedettes et des patrouilles
et des rapports. Entre beaucoup d’autres, le plus précieux
enseignement qui me parait s’en dégager est la nécessité pour une
troupe en campagne d’être sur le qui-vive. C’est bien le moment de le
rappeler alors que, dans la guerre actuelle, la ligne et le front ont
perdu leurs tutélaires vertus et que tout ce qui est surprise, pointe,
audace a repris ses droits au succès.
J’aimerais savoir que ce livre est de nouveau mis entre les mains,
non seulement des futurs officiers de cavalerie, mais de tous les
officiers. Car il émane de lui une quintessence de cet esprit à la fois
militaire et guerrier sans lequel il ne peut y avoir d’armée victorieuse.
Grasse, le 25 mars 1942.
Signé : WEYGAND
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