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La Rencontre
Par un jour où le ciel se déchirait, abreuvant plus que
nécessaire la terre maigre des causses, Pierre était dehors. Sous ces
événements il se précipite pour s’abriter en l’église.
Entrant il fait le signe de croix avec l’eau bénite puis
s’avance vers les bancs de la nef.
Soudain un long cheveu tombe sous son regard ; il l’attrape
et l’admirant il se demande : « À qui appartiens-tu, magnifique
blondeur ? ».
Alors il se retourne et lève les yeux vers l’orgue. Là-haut il
vit, éclairée d’un rayon divin, Nina.
En un éclair la foudre s’abat sur lui, le marquant à jamais
de l’amour fou, unique et éternel.
Sous son sublime sourire il se trouve sans mots mais réussit
à lui sourire aussi. La porte s’ouvre bruyamment, il baisse le
regard, le curé entre.
Il relève son œil vers le miracle, mais* plus rien ; elle a
disparu, envolée tel un ange de passage.
* faire une pause entre « mais » et « plus »
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