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D’Alain Péligat à ses collègues du lycée.
Le 09/10/07 à 16 : 20

« Bonjour, mes chers collègues,

Je viens vous donner quelques nouvelles de votre humanitaire de
collègue !

Ici, il fait 44°, à l’ombre, c’est l’horreur, on fond littéralement.
Nous sommes actuellement planqués dans notre base car il y a
quelques combats entre les rebelles et l’armée et nous avons reçu
l’ordre de ne pas sortir !
Il y a quelques bombardements et déjà quelques victimes
envoyées chez Médecins sans Frontières Suisse, à côté de notre
camp.

Sinon, notre mission se poursuit, nous avons déjà de nombreux
enfants réfugiés chez nous et ils commencent à s’habituer à nous,
à leur nouvelle vie.
Ils mangent comme quatre, sont lavés deux fois par jour et nous
avons commencé les cours de français avec une institutrice ;
c’est très émouvant de les voir répéter les mots et les chiffres en
français !

Personnellement, je fais partie, avec Nadia et Éric, de ceux qui
n’ont pas encore été malades, mais par contre je suis très fatigué
comme les autres, et moralement, c’est parfois très dur face à
certaines situations de détresse des gosses, nous voyons des
choses pas « cool » du tout, et cela me révolte encore plus
devant l’oubli de nos pays dits civilisés, pour ces enfants !
Cela restera la plus belle expérience de ma vie, et rien ne me fera
regretter de m’être lancé dans cette belle aventure.
Merci de me remplacer auprès des élèves, cela me déculpabilise

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