Page 15 - chat Mau egyptien
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L’amour des égyptiens pour leur chat fut exploité par le roi Perse
Cambyses II lors de sa conquête de l’Egypte, à l’occasion du siège
de Pelusium (525 avant JC). Selon la légende, celui-ci prit un grand
nombre de chats en otage et les fit placer devant les boucliers de ses
soldats. Plutôt que de risquer la vie de leurs chats, les égyptiens
habitants de Pelusium se rendirent.
Devenu un animal divin symbolisant les années grasses et la fertilité,
le chat a bénéficié de tous les avantages liés à son rang. Tuer un
chat, même accidentellement, était un crime puni de mort. Diodore
rapporte (an 1 avant JC) qu’un soldat romain ayant tué un chat, rien
ne put empêcher la foule en fureur de mettre celui-ci à mort, malgré
les risques de guerre avec les romains.
Les égyptiens vénéraient leurs chats et pleuraient leur mort. A la mort
de leur chat, les Egyptiens se rasaient les sourcils en signe de deuil.
Les défunts chats étaient momifiés et apportés au temple de Bastet,
à Bubastis. Cette pratique était encore en vigueur dans les premières
années de notre ère. L’étude de ces momies a mis en évidence le
jeune âge de beaucoup de ces chats et la présence de fracture du
cou : il semble que nombre de chats étaient élevés dans les temples
spécifiquement pour être momifiés et vendus comme porte-bonheur
du foyer ou comme ex-voto : l’offrande d’un chat momifié à la déesse
Bastet permettait de déchaîner sur un ennemi les redoutables colères
de celle-ci.
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